N-D. de la consolation
Abbaye & Brasserie
A 150 kilomètres à l'ouest de Pékin, dans les montagnes séparant la Chine de la Mongolie, se trouve le monastère de Yang Kia Pinn
C'est là, au milieu de ce chaos montagneux que les trappistes décidèrent d'établir une demeure. Monseigneur Delaplace, vers 1880, avait connu à Rome une personne qui se disposait à prendre le voile au Carmel d'Uccle près de Bruxelles et qui lui avait offert une importante somme d'argent destinée à fonder une oeuvre de son choix.
Des propositions furent alors faites à différents supérieurs de monastères trappistes français et le prieur de la Trappe de Tamié les accepta avec l'intention de transporter en Chine sa petite communauté, expulsée de son couvent. Il vient d'abord seul à Yang Kia Pinn en 1883 et fut rejoint, quelques mois plus tard par 2 moines de l'abbaye de la Grâce-Dieu ; cette Maison se développa et fut érigée au rang d'abbaye en 1892, sous l'autorité de l'abbé de Sept-Fons.
En 1940, la condition du noviciat empirait ; les communications devenaient de plus en plus difficiles, une menace de conscription dans l'armée rouge pesait sur les jeunes, l'atmosphère d'insécurité devenait plus lourde à mesure qu'elle se prolongeait. Décision fut prise dans des circonstances pénibles d'évacuer l'abbaye vers N.D- de Liesse près de Cheng-Ting-Fu, dans le Hopeh.
Les informations attestant de l'existence d'une brasserie au sein de cette abbaye sont très minces, mais on peut apprendre dans l'ouvrage "Les missions catholiques" - N°2132 du 15 avril 1910, lors d'une visite réalisée à cette époque : "Vous avez là le corps des métiers au complet : la cordonnerie, le magasin de noyaux d'abricots qui sont la richesse de la Trappe, une brasserie lilliputienne, le pressoir, les greniers de blé et de millet, la lessiverie, le puits couvert, le fruitier, enfin le « grand parloir", c'est-à-dire la salle où tous les soirs, le cellerier indique à chacun son travail du lendemain."